Une campagne vient de s’achever, une autre se profile.
Il y a bien sûr des motifs d’inquiétudes quant à la progression du FN et de sa présidente Marine Le Pen. On peut d’ailleurs se demander la raison de cette progression, compte tenu de l’absence de débat de leur part, de la non-visibilité de leurs militants sur les marchés, au pied des immeubles, dans les débats publics… et s’étonner de n’avoir vu, sur les affiches officielles, que le visage de leur présidente. Mais peut-être est-ce là l’explication, le FN n’a aucun programme local, il n’a que des idéologies à appliquer nationalement, ses électeurs ayant vu là un moyen radical de protester !
On peut aussi s’inquiéter de la forte abstention, signe de la méconnaissance, par les citoyens, des enjeux majeurs de cette élection.
Mais au vu de cette campagne dynamique qui a rassemblé de nombreux militants et des résultats des candidats socialistes, en progression constante au fil des ans, il y a des motifs d’espoir.
À Rueil-Malmaison, dans les quartiers où nous nous sommes rendus, dans nos réunions et nos rencontres, nous avons noté l’intérêt particulier des rueillois pour les thèmes sur lesquels nous sommes intervenus :
– la densification, défendue par la majorité municipale, du quartier de Rueil-sur-Seine dans le cadre de l’extension de la Défense, en particulier le projet de tour de bureaux de 100 m de haut, menaçant un cadre de vie choisi par ceux qui sont venus y résider et combattu au travers d’une pétition lancée par les socialistes, qui a recueilli de nombreuses signatures ;
– le projet de gare ferroviaire que le maire Patrick Ollier voudrait implanter, contre toute logique, toujours dans ce quartier de Rueil-sur-Seine, à l’extrême nord de la ville, à 500 m de l’actuelle gare RER, alors que le reste de la ville souffre dramatiquement d’un manque de moyens fiables de transports publics, adapté à l’ensemble des habitants et à leurs habitudes de vie…
On remarque là l’unique projet de l’équipe municipale majoritaire : le développement de Rueil-sur-Seine, dans le seul domaine des affaires, aux dépends des autres quartiers de la ville et des habitants.
Les rueillois rencontrés nous ont aussi alertés sur leurs préoccupations :
– la ville qui se désertifie en matière de vie sociale et culturelle : le transport absent en soirée ; les commerces qui ferment un peu partout sauf en centre-ville ; une animation culturelle limitée au TAM et au cinéma Ariel…
– l’éducation sacrifiée : l’école d’art qui ferme sans véritable solution pour la pérenniser ailleurs, comme il avait été promis ; l’insuffisance des moyens pour les écoles, collèges et lycées…
La défaite du candidat officiel du maire est en partie due à cela. L’UMP est déconnectée de ce que souhaitent les rueillois, de leur recherche de bien-être, elle n’a en tête que l’ostentatoire d’une ville qui ouvre grand ses portes aux multinationales dictant leur loi, mais se vidant le soir et le week-end de toute activité.
Ces débats touchant à l’environnement et au cadre de vie ne cesseront pas au lendemain des élections cantonales. Nos élus continueront de défendre les intérêts des rueillois dans le cadre de leur mandat municipal et en intercommunalité.
Mais au-delà de cette dernière échéance, il est essentiel de faire savoir aux français en général et, pour ce qui nous concerne, aux rueillois, comme nous avons su le démontrer au niveau local, que le Parti Socialiste a des solutions à exposer et défendre, dans le débat qui débutera prochainement pour l’accès à la magistrature suprême.
Dominique Millécamps, militante de la section de Rueil-Malmaison
Tribune libre du bulletin « Ensemble » des socialistes de Rueil-Malmaison