Emprunts toxiques à Rueil ! Un communiqué de Bertrand Rocheron

53-rocheron.jpgENDETTEMENT : DES EMPRUNTS TOXIQUES A RUEIL !

Le rapport de la Chambre régionale des comptes paru en fin d’année 2009 avait confirmé nos inquiétudes quant à la situation financière de la commune.

Rueil-Malmaison est une ville anormalement endettée. Le poids de la dette par habitant était de 2203 euros en 2008, contre 1960 euros en moyenne dans les communes à populations équivalentes. Depuis, la situation ne s’est pas améliorée.

Egalement très inquiétant, parmi les emprunts contractés, les produits structurés constituent 75% de la dette, même si la commune tente aujourd’hui de transformer certains prêts structurés en prêts à taux fixes.

Les emprunts structurés

Les produits structurés sont en fait une combinaison, dans une seule formule, d’un prêt classique et de produits dérivés. Les emprunts structurés sont aussi appelés « emprunts à risque » ou encore « emprunts toxiques ».

Les prêts structurés portent sur de très longues durées (30 ans environ), et sont structurés en 3 périodes :

– Durant les premières années, période dite « de bonification », le taux d’intérêt fixe est inférieur au marché

– Puis sur une très longue durée, la période dite « de formule à risque », repose sur un taux d’intérêt variable, calculé en fonction d’un ou de plusieurs indices dont l’évolution échappe complètement à la Commune

– Dans les dernières années, la deuxième période de bonification, présente à nouveau un taux d’intérêt inférieur au taux du marché.

Dans un article du 16 juin 2010 portant sur « les collectivités locales piégées par les crédits risqués » le journal Le Monde stigmatisait les villes les plus touchées par ces emprunts toxiques…Rueil-Malmaison figure malheureusement en bonne place sur cette liste.

De gros contrats d’emprunt rueillois sont indexés sur des variations de devises (dollar, franc suisse et yen). Ces emprunts présentent un risque lié aux parités monétaires de référence.

Si le dollar s’affaiblit contre le franc suisse ou le yen, les taux à payer monteront subitement. Plusieurs collectivités locales ont déjà été piégées par cet effet multiplicateur, et ont été contraintes d’augmenter leurs taux d’impôts locaux.

Le coût de sortie des prêts structurés souscrits est par ailleurs élevé.

Cette gestion de la dette relève de choix politiques que nous ne cautionnons pas.

Cette publication a un commentaire

  1. RST

    Voila une information primordiale qui, si elle est avérée, devrait servir de socle à une campagne de mise en cause de la gestion de l’équipe municipale actuelle. On aimerait d’ailleurs plus de
    détails sur les montants en jeu, les types de prêts, les organismes préteurs, les échéances,…Tout cela devrait faire grand bruit dans le contexte actuel où les citoyens se sont rendus compte des
    méfaits de l’hyper financiarisation de l’économie et des dérives que cela a entraîné.

    Et puis on aimerait aussi, par la même occasion, que le PS nous explique ce qu’il aurait fait de différent lui qui, au cours des trente dernières années, a participé activement à ce grand mouvement
    de libéralisation néo-libérale et qui, encore aujourd’hui, détient les clés du FMI et de l’OMC.

    Je comprends que dans ces conditions, il ne soit pas aisé d’attaquer la municipalité qui aura vite fait de vous associer à cet aboutissement désastreux. L’UMPS n’est pas l’avenir de notre pays et
    j’espère que d’autres choix nous serons proposés pour les échéances électorales à venir.

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